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Rencontre en juillet 2012   

Vidéo si mes rushes son bons...

Question culture, on n’est jamais sûr de rien dans nos villages. Remplir une salle reste une gageure pour le Comité des fêtes. Céline Ros, présidente, et son équipe ont eu la bonne idée de miser sur un jeune humoriste qui a le vent en poupe. 

L’énergumène est un habitué de France 2. Il a conquis le festival off d’Avignon en juillet dernier, après s’être acoquiné auprès de Mado la Niçoise, à Nice, qui a contribué à l’arracher de sa fonction première d’ingénieur informaticien. Mais il en reste quelque chose : une même rigueur, appliquée aux sketches, écrits avec l’ordinateur qu’il a fini par larguer !

 « C’est un perpétuel chantier, plein de petits mécanismes, de grains de sable et de taches d’huile qui graissent le spectacle », nous a confié Karim Duval, au sortir de son one man show qui vient de faire un tabac à la salle des fêtes de Mondragon. Plus de 200 gogos, qu’il a feint de prendre pour des ploucs, ont unanimement applaudi son numéro, précisément nommé « D’un commun accord ».

De quoi est fait un tel spectacle ? « D’aucune fiction, ce n’est pratiquement que du vécu, qui renvoie à l’actualité. C’est la dure réalité qui fait rire », répond l’artiste, accessoirement guitariste.

 Il a, entre autres, incarné son prof de musique tordu qui s’échinait à lui apprendre une partition muette avant-gardiste de John Cage, « 4 minutes 33 », soit le temps d’un silence. « Un scandale », s’insurge l’humoriste, bien obligé de jouer autre chose sur sa guitare ! Ses origines franco-sino-marocaines sont un gage de tolérance et d’universalité.

On l’attend à Gap, Paris, Metz, Lyon, avant d’affirmer sa consécration via Avignon pour la seconde fois en 2013. 

• A consulter : www.karimduval.com