La fin
d’une année scolaire est souvent marquée par un spectacle
gentillet, offert aux parents d’élèves. La coutume a bonne
presse et compte parmi les meilleurs souvenirs de jeunesse.
« Parlons d’amour en Haut Vaucluse », qui vient d’être
joué à Bollène à la salle Brassens, est d’une tout autre
dimension. Cela fait partie de l'aboutissement de quatre projets
d’un parcours d’éducation artistique et culturelle, étalés
sur trois ans, via les ministères de l’éducation nationale et
de la communication. D’où le réseau REVES (Réseau Vauclusien
d’éducation au spectacle vivant), réparti sur quatre zones :
Grand Avignon, Pays d’Apt, Cavaillon et donc Haut Vaucluse, ici
concerné.
Voilà
qui brasse large parmi les effectifs scolarisés et dans
l’espace temps. Basé à Mondragon, le Centre culturel itinérant
Eclats de Scènes (EDS), qui fêtait ses 20 ans en avril dernier,
fait évidemment partie du réseau.
120 comédiens
Du CM2
à la classe de seconde, quelque 120 élèves et une partie du
corps enseignant sont venus des collèges Eluard et Boudon, du lycée
Aubrac et de l’école Giono à Bollène ; et de l’école
Pergaud à Lapalud. Trois comédiennes professionnelles, Sarah
Nedjoum et Elsa Kmiec (EDS) et Nicoletta Estevan Kaci (Cie Hauts
Parleurs) ont mis en scène « Piter et Léna », pièce
chorale écrite par Alain Ubaldi.
Le
spectacle résulte d’une douzaine d’interventions pour chaque
groupe d’élèves, initiés à la pratique théâtrale, tendant
vers une fresque futuriste. Dans les faits, deux représentations
de presque 2 heures ont successivement fait le plein. Pas de scène
ostentatoire ni de rideau, mais un dispositif de plain-pied pour
comédiens et public, avec deux podiums perpendiculaires. Soit une
sorte de tribunal jaugeant les protagonistes : enfants, éducateurs,
familles, etc. Le tout aspirant à un monde meilleur, préfiguré
par une idylle entre Piter et Léna.
J. P.
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