Cette 43^ème mouture est un signe de longévité. La fête du Drac a tiré jusqu’à l’os la substance de la Légende du Dragon, issue du Rhône. Le monstre amphibie résiste à l’usure. Mais où sont passés sa cour, son roi, sa reine, les bons, les méchants qui constituaient la trame d’un spectacle son et lumière ? L’apogée remonte au cœur des années 2000. Aujourd’hui, si l’on veut bien admettre qu’un corso suffit à la pérennité du Drac, alors la réussite reste évidente.

A la tombée du jour, la foule est toujours là, compacte, agglutinée le long de l’artère principale du village, pour voir défiler environ 500 personnes costumées, une vingtaine de chars, des groupes musicaux et saltimbanques en tous genres. Le tout conclu par le gros lézard de quinze mètres de long, dont l’œil rouge clignote et la gueule, acérée de crocs, crache des fumigènes. Mais le soleil n’est pas l’allié du Drac. Seule la nuit sied à son abattage !

Les festivités qui précèdent, tout au long du jour, ne sont qu’une mise en bouche tranquille, à l’esthétique moyenâgeuse avec sa taverne, son marché médiéval, sa ferme animalière, ses jeux d’antan pour enfants, son tournoi du Drac ball pour adultes. La fête foraine (partie non médiévale) s’étire sur trois jours. Un bilan à chaud réunit les protagonistes la semaine suivante autour d’une auberge espagnole. Rendez-vous donc à la ferme de l’Ile-Vieille vendredi 30 mai à partir de 18h30.

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