Pour
conclure cette 13ème édition, les Conviviales nous ont
ouvert leurs coulisses et plus précisément celles de la Compagnie Le
Voyageur Debout. Là où l’artiste dévoile ses artifices, destinés
à le rendre plus vrai. Un paradoxe. Point de spectacle, donc, sinon
celui de l’apparition du clown sous le maquillage.
Marie-Emilie
Nayrand (qui jouait Don Quichotte
la veille) et Jean-Luc Bosc (qui la met en scène) constituent aussi un
duo. Ils sont d’abord apparus sous leurs traits ordinaires. En
papotant sur le théâtre et ses dérivés clownesques, ils se sont grimés.
Elle est devenue Filomène et lui, son Pygmalion. Soit deux clowns.
La métamorphose
est savoureuse. Elle pulvérise le cadre de l’action pédagogique
annoncée. Elle s’enrichit d’improvisations à partir de thèmes
proposés par l’assistance : la traversée de l’Auvergne à vélo,
un ravalement chez l’esthéticienne, un pique-nique amoureux, etc.
Des coq-à-l’âne
miraculeusement imbriqués en un seul jet, grâce aux enchaînements
subtils et à l’art du mime.
« Ce
n’est pas une performance d’acteurs, mais un partage avec le public »,
argue Filomène. Soit ! Mais on en sort émerveillé. N’est-ce
pas en soi une prouesse ?