Accueil   Reportages  Vidéos   Thèmes    Associations    Services   Historique      Archives     Voyages     Contact     

  Episodes précédents      
   

Les tambourinaires sont à la base de l'atelier. Ici : Patrice Conte et son élève Delphine Borron... qui joue aussi de la cornemuse (voir plus bas)...
 Ça dérape... superbement ! La dernière recrue (à droite) est un cornemuseur, Renaud Besnard.
    

La tradition colle à la peau des autochtones qui expriment les saveurs d’un terroir. Cette réalité vaut pour la musique. Au Conservatoire de Bollène, une classe spécifique tente d’endiguer le processus, comme l’explique son professeur Patrice Conte : « Je prends ce que je trouve pour des musiques populaires par des exécutants de tous âges, pas forcément chevronnés. Les deux tiers de mon groupe actuel ne lisent pas la musique et en jouent à l’oreille. »

Voilà qui n’empêche pas de bons résultats. Depuis des lustres, la tradition s’en accommode dans le registre oral, transmis sans écriture. Mais des partitions subsistent comme autant de garde-fous. Intarissable quant au répertoire provençal, le maître en rappelle toujours l’origine, souvent située à Marseille ou Aubagne durant ces derniers siècles. Les tambourinaires y trouvent leur compte. Mais le registre s’élargit avec la flûte, le violon, la contrebasse, les cuivres, l’accordéon et, surtout, la cornemuse (qui a son atelier à part entière, dirigé par Valentin Conte).

D’où cet extraordinaire concert, « brut de décoffrage » qui forge la tradition, à l’auditorium, en ratissant large : une polka provençale, une marche irlandaise, une bourrée limousine, deux Noëls comtadins, etc.  Et des chants épiques tels que Jean Petit et les sorcières, Guarda la luna… Quelle vitalité !