Apparue en 1982, la fête de la musique a 31 ans. A Bollène, elle en a
10, depuis que le Conservatoire s’est investi en 2004. L’événement festif
s’est institutionnalisé. La Ville dispose d’un formidable outil. Des
programmes sur mesure épousent la rue et divers lieux publics. Que devient dans
tout cela le slogan célèbre « Faites de la musique » ? A
l’origine, le public est aussi invité à rallier les musiciens. Or, il ne
joue plus. Cette éventualité a disparu.
Ici et là, des auditoires passifs ont occupé
les sièges. On leur en avait installé dans le jardin du presbytère. Un cadre
idyllique pour l’ensemble de guitares, qui a joué des musiques de films, puis
un orchestre à pas variable (flûtes et cordes), qui a joué des « morceaux
choisis » du répertoire classique, commentés par Annie Almuneau.
Un autre public attentif, dans la cour de l’hôpital,
écoutait l’atelier jazz et la classe de percussions. Nous avons manqué le
premier, suite au chevauchement des programmes. Un choix délibéré, mais
discutable.
Dans les rues du centre ville, l’atelier de musiques
traditionnelles empiétait à son tour sur les chants grégoriens, divinement
interprétés à la chapelle de Notre Dame du Pont par M. le curé.
En soirée, à la salle Brassens, un extraordinaire
divertissement, « Microcosmos », réunissait le pianiste Pascal
Keller et un chœur d’enfants dirigé par Caroline Maurel (voir
page).