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L’art contemporain fait son entrée au cinéma
Une innovation audacieuse et réussie, due à Cinébol,
avec le peintre Michel Causse, livré « au feu et à la part de hasard »
Mardi
16 novembre 2010

    Assemblée générale

 
  • Une première innovante a fait le plein du Clap qui, mardi soir, lançait l'opération « L’art contemporain invité au cinéma ». Annie Sertour, ex-prof d’arts plastiques au collège Boudon et aujourd’hui secrétaire de Cinébol, en est l’instigatrice : « Nous invitons essentiellement des artistes établis en Provence et commençons par Michel Causse, peintre plasticien mondragonnais. »
      

  • Sur la scène, trente oeuvres circulaires, fixées sur un pied, constituent une installation. Chaque élément est un panneau en bois réversible portant les stigmates du feu. Un diaporama prolonge l’exposition, sur fond musical approprié (9ème symphonie de Mahler). Le tout s’intitule « Le feu et la part de hasard ou la passion d’une vie » .Fasciné ou perplexe, le public accroche.
      

  • Un accent de sincérité prend le dessus. Le feu est intimement lié à l’œuvre de Michel Causse. « En 1986, insatisfait, j’ai brûlé toute mon œuvre et suis reparti sur des bases nouvelles », révèle-t-il. On ne réfute pas un tel sacrifice. Mais après le feu destructeur, vient le feu rédempteur.

Michel Causse et Annie Sertour (au centre 1er rang) et l’équipe de Cinébol .

  
L'intérêt général pose d’ores et déjà les jalons d’un second volet.
  « Pyromène » inventé par Gaston Bachelard
  • Un nouveau tournant, chez l’artiste, associera donc gravures et matières. Une œuvre hiéroglyphique couvre notamment des ocres du Lubéron. Aujourd’hui, l’évolution en passe par le feu. Divers supports, dont les trente circonférences exposées ici, ont été soumis au hasard des flammes, « pour un résultat jubilatoire mais aussi aléatoire qui rend humble », admet le peintre.
      

  • Un document vidéo, dû aux Bollénois Denis Blanc, ajoute à notre découverte : Michel Causse au travail dans son atelier et s’exerçant à « brûler » divers supports (bois, métal ou autres), jusqu’au point critique, susceptible d’aboutir à des stigmates évocateurs. Intitulé « Pyromène », ce reportage doit son titre au philosophe français Gaston Bachelard (1884-1962), psychanalyste du feu, qui inventa ce mot pour désigner les phénomènes liés aux flammes.
      

  • Cette soirée s’est prolongée autour d’un cordial buffet, puis avec la projection du film « Les moissons du ciel » de Terrence Malick, autre drame lié au feu, autour d’un ouvrier embauché dans une fonderie du Texas.

Dans l’attente du second volet, avec un autre artiste contemporain,
il est toujours possible d’aller visiter l’atelier de Michel Causse,
qui vous accueillera sur rendez-vous. Contact : 04.90.30.11.93.

 

C'est  une "installation" pour un lieu spécifique. Cela n'exclut pas la déambulation du public qui fait partie intégrante de l'oeuvre.

  

Une belle complicité... pas si aisée à suivre pour le profane !

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