Une foi
inébranlable et un sens inné de l’esthétique distinguent, une fois
de plus, cet épisode liturgique, proposé à l’occasion des rogations
par M. le curé, assisté
du diacre Guy Humbel. La prière a pour cadre la chapelle romane
Saint-Ariès, nichée à l’écart de la ville sur un piton du quartier
de l’étang.
Le cadre
bucolique et un panorama sur les cultures de la vallée siéent
particulièrement à l’illustration des rogations qui consistent à quérir
auprès de Dieu un climat favorable et une protection contre les calamités
agricoles.
Genèse.
En Gaule, au 5ème siècle au bord du Rhône, l’église de
Vienne abrite l’évêque Saint Mamert qui, devant la sécheresse désolant
alors la province, s’est vu contraint d'exhorter ses ouailles par
trois jours d’expiation avec des œuvres de pénitence et une
procession psalmodiant des psaumes à travers champs. Interpellée,
l’Eglise institutionnalisera le pieux événement. Les rogations s’étendent
en Occident. Rome les adopte au 8ème siècle sous le
pontificat de Léon III.
A Bollène,
tout s’est concentré dans et devant la chapelle Saint-Ariès, lieu prédestiné,
remis en lumière par les journées
du patrimoine, et propriété de Henri Romann, aimablement mis
à disposition par son hôtesse, Georgette Romann. Marie-Claude Bompard,
maire, honorait l’assistance, particulièrement recueillie.