Cette
exposition peu banale prend des dimensions respectables. Elle couvre les
fenêtres de l’hôtel de ville d’une douzaine de panneaux. Avec
force textes et photos, sous le titre « 1914-2014 Bollène se
souvient », y sont relatés les faits d’arme « d’un
siècle de guerre, de catastrophes et de génocides », comme
l’a mentionné dans son discours inaugural Marie-Claude Bompard,
maire, entourée de son conseil et du commandant de la BA 115
d’Orange.
Sous
l’éclairage du vécu local, elle a rappelé : « Bollène
est alors loin du front, mais la vie s’y organise : réquisition,
mobilisation des femmes dans les usines, arrivée des blessés et
permissionnaires, prisonniers de guerre employés dans les champs,
couvre-feu, etc. » Au terme d’un récit appuyé, fait de
sang et de larmes, elle a conclu en lisant un poème de Charles Péguy,
tombé au champ d’honneur : « Heureux ceux qui sont
morts pour la terre charnelle… »
Plus
intimiste, dans le hall de la mairie, grâce au prêt de familles
vivement remerciées, une exposition regroupe dans des vitrines des
photos, documents et objets divers, liés au sort des soldats de l’époque.
Pour compléter ce remarquable ensemble commémoratif, visible jusqu’à
fin novembre, sont proposés deux films au cinéma Le Clap (Cheval de
guerre le 3 novembre à 18h30 et La grande illusion le 20 novembre à
18h30) et une conférence par l’historien Philippe Conrad (le 5
novembre à 20h30 salle des Pas perdus).
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