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Bollène
Education
L’école Sainte-Marie reste fidèle aux quatre jours par semaine
Point d’attitude contestataire ni revancharde, mais un dispositif réfléchi et exemplaire
Février
 2015

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Sylvie Bourg, directrice, met en pratique son credo.

Axés sur quatre jours et demi par semaine, les nouveaux rythmes scolaires n’en finissent plus de contraindre l’école publique qui, vaille que vaille, s’y soumet en drainant tout un programme d’activités parascolaires, plus ou moins bien adaptées et financées par les municipalités.

L’enseignement privé n’est pas concerné, comme nous l’explique Sylvie Bourg, directrice de l’école libre Sainte-Marie. Loin d’une quelconque optique revancharde, elle en a fait son credo : « Comme certaines écoles catholiques, qui l’ont choisie, et après un long travail de réflexion durant deux ans et demi entre parents et enseignants, nous avons préféré garder la semaine de quatre jours, calée sur lundi, mardi, jeudi et vendredi. Car l’allègement des rythmes, étalés sur quatre jours et demi, n’est possible qu’avec la disponibilité d’un parent. L’enfant commence plus tard à l’école et rentre chez lui à midi. Or, à Sainte-Marie, dans 80% des familles, les deux parents travaillent. Les enfants sont donc accueillis le matin dès 7h30 et, éventuellement, n’en sortent qu’à 18h. »

La neuroscience

Ce service non-stop repose sur un dispositif continu, pour un effectif de 256 enfants (4 classes maternelles 6 classes élémentaires), avec une garderie calme le matin pour le tout-petits et possibilité de les recoucher, une adaptation au rythme avec des lectures ou des jeux, puis une collation. Ensuite sont repris les horaires mis en place depuis 6 ans : enseignement de 8h30 à 12h, pause durant 1h30 (et non plus 2), fin de l’enseignement à 16h (et non plus 16h30). La directrice poursuit : « Selon l’avis des neurologues, durant la première heure, l’enfant assimile bien les tâches simples et les apprentissages fondamentaux : calcul, mots, etc. L’heure suivante permet de plus amples découvertes. L’après-midi, place au sport, au théâtre, aux activités scientifiques, travaux de groupes, exposés… »

Entre temps, et à elle seule, la pause déjeuner est un modèle du genre qui réduit l’attente, le bruit et le chahut, et accroît le confort. En 90 minutes, la mise en place s’un self permet d’absorber successivement deux groupes de 30 enfants (maternelle), puis trois groupes de 40 enfants (élémentaire). 

Aide aux devoirs et « Petit café »

L’aide aux devoirs prend le relais pour les élèves qui ne peuvent quitter l’école à 16h. Six enseignantes y pourvoient, dont Madame la directrice, particulièrement engagée : « La plus grande inégalité des chances en France porte sur les devoirs, pour les enfants dont les parents n’ont pas forcément les compétences pour expliquer et apprendre. »

C’est là qu’intervient une dérogation à la semaine des quatre jours, destinée à rallier les familles et l’école. Quatre samedis matins sont récupérés pour des rencontres festives telles que marchés aux fleurs et de Noël, journée du goût, etc.

Mieux encore, la création du « Petit café », une fois par mois, rassemble jusqu’à 25 parents de la maternelle pour des groupes de discussions sans tabous, autour du thème : comment aider nos enfants à grandir ?  Sylvie Bourg d’en conclure : « C’est un grand moment de complicité autour de réponses trouvées en commun et aussi, pour moi, le sentiment de faire mon travail jusqu’au bout.» 

 

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