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Bollène
Bibliothèque

Les extraordinaires ateliers d’écriture de Marie Durnez  
La fiction et le vécu ne font qu’un. Voilà de quoi donner 
des ailes aux petites vies qu’on croyait étriquées  


Vendredi
29 Mai 2015

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Le plaisir d’écrire n’est peut-être pas à la portée de tous. Assouvir cette passion peut prendre des chemins tortueux. Mais les mots sont une délivrance qui combine la fiction et le vécu. Depuis six ans, avec la complicité d’Evelyne Samson qui l’accueille à la bibliothèque municipale, Marie Durnez anime des ateliers d’écriture. En toile de fond, le printemps des poètes motive sa douzaine de stagiaires.

La cuvée 2015 vient de se clore avec des « mots en musique », lus devant un public fidèle et calés sur une illustration musicale, assurée par la violoncelliste Emmanuelle Rauch (professeur au Conservatoire de Bollène). Ce mouvement poétique s’en réfère aussi, cette année, au « Nouveau magasin d’écriture » d’Hubert Haddad, un outil de travail et de réflexion pour les écrivains débutants, invités par ce maître affabulateur, nourri par l’art baroque et symbolique, à emprunter « le merveilleux labyrinthe de la fiction universelle ».

Doux délires

Réceptives à tout dérèglement climatique nous sortant du ronron quotidien, Marie Durnez et Evelyne Samson ont embarqué leurs émules dans une abracadabrante aventure qui nous replonge au milieu du siècle dernier. Exemple : à Pont-Saint-Esprit en 1951, l’affaire du pain maudit provoque des intoxications et des délires. D’où auraient pu surgir des textes étranges. Pour corser l’affaire, à partir d’une photo de l’époque, consultée pour la première fois, chaque stagiaire a brodé un fait divers à sa convenance.

C’était la porte ouverte aux idylles passées, amours mortes et autres bribes de vécu, caracolant sur la ligne de crête de la mémoire sélective. Là-dessus, notre violoncelliste inspirée jouait du Brassens, « Après un rêve » de Fauré ou « Y a d’la joie » de Trenet. Ces incroyables exercices supposent une sensibilité aiguë, un minimum de connaissance de l’écrit (orthographe, grammaire, syntaxe) et une aptitude à transcender sa propre petite vie, soudain pourvue d’ailes grâce aux ateliers d’écriture !  
  


Emmanuelle Rauch, violoncelliste inspirée.

  
Un accessoire parmi tant d'autres qui s'est immiscé entre la musique et les mots.
   

 

Des stagiaires au grain de folie prodigieusement fécond.                                                    Marie Durnez
       

 
Un en-cas terrestre a conclu cette virée dans les nuées de la mémoire sélective

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