Ville
de Bollène

59ème Salon de Noël
Un salon (presque) sexagénaire vibrant de jeunesse

Vendredi
23 novembre 2012

Edition 2010             Edition 2011  

Les visiteurs "accrochent". Cunégonde d'Aboléna (au centre) a fait le bon choix.
    

Désormais en avance sur le calendrier, ce salon dit de Noël se clôturera trois jours avant la Nativité. Avis donc aux amateurs d’art que Jacqueline Morel adjointe à la culture, lors du vernissage, « invitait à venir apprécier le langage de l’âme des peintres et celle de leur époque. »

Cette 59^ème édition propose toujours des « repères d’artistes » dus à douze exposants pour une cinquantaine d’œuvres. Confiante, Marie-Claude Bompard, maire, « s’est déclarée disposée à mieux aménager la salle des Pas perdus, afin d’améliorer l’accueil des artistes. »

L’événement culturel était rehaussé par un copieux buffet et le concert du fidèle duo jazzy Poleggi et Pascal (saxo et piano). Somme toute, un écrin idéal pour une exposition d’envergure.

Alain-Noël Mary, invité d’honneur (galerie La Pécadaille à Dieulefit), présente essentiellement de grandes huiles. Axé sur la Drôme provençale, il tend vers l’abstraction avec de larges aplats colorés. L’effet décoratif séduit aussi le plus grand nombre. C’est une « pointure » désormais cotée à Drouot.

Neuf autres peintres opposent des styles forcément différents. Ce parcours hétérogène passe par Danielle Raspini et ses « Arlésiennes » (trop) bien léchées, Tielor et sa « Princesse de la rue » drapée, Michel Battard  et ses iris hyperréalistes (via l’informatique), Duvil et ses superbes visions abyssales (techniques mixtes), Arlette Varraut et ses graffitis fleuris (encres), Michel Conil et son « bonze » impénétrable, Franck Genneteau (récemment disparu) et ses « Puces de Clignancourt » grouillantes de vie.

Trois sculpteurs pourvoient encore à cette diversité : Laurence Magnier (danseuse), Dominique Casier (Lambeaux de vent) et Michelle Duval (mélancolie)

Et voici pour la fin notre « coup de cœur » : Jérémie Clot et ses cinq magnifiques gravures, comme le laisse présager le premier coup d’œil. « Ce ne sont que des dessins au stylo à bille sur papier », explique ce jeune autodidacte grenoblois peu fortuné (parrainé par Alain-Noël Mary). Qu’importe s’il dessine un escalier, une coquille d’escargot ou la Bastille : son esquisse en noir et banc irradie de couleur et d’émotion. Quel talent !

• Exposition à l’hôtel de ville jusqu’au 21 Décembre. Entrée libre.  

Coup de coeur pour Jérémie Clot, dessinateur grenoblois.