Quand
l’unité de mesure devient une décennie, c’est un signe de notoriété.
Celle du Photo-club bollénois en additionne trois. Apparu en 1983, il
souffle aujourd’hui trente bougies. Voilà qui donne du corps à sa
prochaine exposition, astucieusement baptisée « Sels et pixels ».
Cet
aphorisme suggère à lui seul la révolution du traitement de
l’image, d’abord argentique, ensuite numérique. La question n’est
toujours pas définitivement tranchée entre les deux procédés. Elle
ne le sera jamais.
La
divulgation d’originaux argentiques est inévitablement numérique.
Les pixels se substituent aux couches argentiques et permettent au
passage une amélioration éventuelle corrigeant la netteté, la lumière,
le cadrage. A telle enseigne qu’une copie peut se révéler autrement
plus convaincante qu’un original !
Rétrospective
Laissons
aux médias cet art frelaté de la retouche. Misons plutôt sur l’intégrité
des photographes bollénois dont le travail honore nos colonnes depuis
trente ans. Précisément, leur exposition s’étendra sur deux
niveaux. En bas : passage des sels aux pixels avec environ 80 clichés
en tous genres (sujets libres). En haut : une rétrospective avec
30 affiches et divers clichés, axés sur les thèmes annuels, égrainés
depuis 1983 (sauf 1993 année de la crue du Lez).
D’anciens
appareils photo et du matériel seront aussi exposés. Mieux encore :
Michel Bedin (président) et son équipe, soit une quinzaine de
complices, nous réservent une surprise.
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