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Ville de Bollène
Polymusicales
Un Musset court mais délectable par la Compagnie Dancourt
Se démarquant du festival pléthorique d’Avignon, Daniel Dancourt 
préfère la « vieille école » qui trouve en lui pédagogue aguerri
Jeudi 
29 juillet 2010

La Mégère apprivoisée   Autres étapes bollénoises

    Vidéo = 5' 30"

  • Une semaine plus tôt, axée sur Shakespeare, la Compagnie Dancourt nous gratifiait d’une « Mégère apprivoisée » substantielle (voir page). Ce jeudi soir, la cour Béroule n’a dégusté qu’un hors-d’œuvre deux fois et demie moins long avec Musset et son proverbe dramatique « On ne saurait penser à tout ». Un seul reproche unanime : c’est trop court !  
      

  • Daniel Dancourt, alias le Marquis de Valberg et metteur en scène, a réponse à tout : « Un court Musset contrebalance un long Shakespeare ». Pour atteindre l’heure, il a toutefois étoffé avec des poèmes du même Musset : « J’ai ajouté « Conseils à une Parisienne » et des extraits de « Une porte doit être ouverte ou fermée ». Le tout s’ingère comme une friandise, grâce au jeu primesautier de cinq comédiens. Le fameux marivaudage entre la comtesse et le marquis est exquis.  
      

  • Pour « léger » qu’il soit, ce Musset est surtout bien léché. « Ce sont quatre mois de travail, là où Avignon et son TNP ne consacreraient que quinze jours », explique Dancourt. Et d’ajouter : « Ce festival pléthorique n’a plus de règle. Le meilleur côtoie le pire. C’est une poubelle où l’on a jeté le bijou de famille avec les épluchures. Le Off part en tous sens et rassemble 1200 troupes. Y a-t-il assez de spectateurs ? »

Le fameux marivaudage entre la comtesse et le marquis est exquis. 

   
Aux antipodes de l’avant-garde
  • Sévère ? Sans doute, après un passage à la Comédie Française et une longue expérience au Conservatoire d’Issy-les-Moulineaux : « J’ai joué au TNP d’Avignon dans les années 50. Ce n’est plus mon créneau. Le théâtre y a dangereusement évolué en tablant sur le génie, mais avec des comédiens sans voix ni diction. Je ne nie pas l’importance touristique et commerciale, voire culturelle d’Avignon. Mais la qualité s’y noie dans une mélasse épouvantable. »  
      

  • Il est clair que les Polys bollénoises accueillent là une « pointure » intransigeante, aux antipodes de l’avant-garde. Que nous réserve 2011 ? Une proposition porte d’ores et déjà sur « Arlequin serviteur de deux maîtres » (Goldoni), « Le légataire universel » (Regnard), « Poil de carotte » (Jules Renard) et « Cécile ou l’école des pères » (Anouilh). Ça tient la route, non ?

  • Suite du programme à 21h30 place de la Mairie : Hommage à Sydney Bechet (31 juillet), Les Haricots Rouges (1er août), Les Mariachis de Atlixco (5 août), concours de chant (6 août), The Platters (7 août), etc…

Tous sont unanimes : c'est joliment troussé mais trop court ! 

   

     

Cinq comédiens primesautiers qui, en fait, ont “parfaitement pensé à tout”.

    Vidéo = 5' 30"

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