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Bollène
Théâtre
L’Atelier Théâtre monte « Le suicidé » de Nikolaï Erdman  
Une prédilection pour les auteurs engagés, souvent russes, 
distingue cette troupe amateur haut de gamme
Dimanche 
15 Février 2015

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Frédéric Richaud, metteur en scène, et ses ouailles en plein travail...
    

Comme le laissait présager son assemblée générale en septembre dernier, pour son prochain spectacle, l’Atelier Théâre de Bollène a fixé son choix sur « Le suicidé », une pièce écrite en 1928 par le dramaturge russe Nikolaï Erdman (1902-1970). Mais les répétitions n’ont débuté que depuis quelques semaines. Nous tombons ²aujourd’hui sur le tout premier filage qui, pour les comédiens, consiste à jouer sans interruption la totalité de plusieurs scènes. Notre privilège est de pouvoir assister à ce genre de travail, captivant à observer, sous l’œil du metteur en scène Frédéric Richaud qui, ensuite, rectifie éventuellement le tir après avoir apprécié le jeu.

A deux nouvelles recrues près, qui succèdent à deux départs, nous retrouvons ici la même quinzaine de comédiens, de nouveau axée sur un répertoire engagé, avec une prédilection pour les auteurs russes. Après avoir joué Gogol et Hanoch Levin, les voici donc chez Erdman. Est-ce un choix commun ? « Oui, après concertation et de premières lectures pas forcément enthousiasmantes annonçant certaines difficultés », révèle Frédéric Richaud. Mais la facilité, au sens péjoratif du terme, n’est pas le fort de la troupe qui aime souffrir pour être belle, théâtralement parlant !

Des morceaux de bravoure

Le spectacle s’enfante donc dans la douleur. Ce masochisme de bon aloi accouche de morceaux de bravoure. Celui qui se prépare porte sur l’histoire d’un jeune chômeur idéaliste qui décide d’apprendre à jouer du bombardon. Son plan échoue. Il envisage alors son suicide. Il est poussé à l’acte par son entourage qui exploite l’événement à des fins personnelles. Les personnages défilent sous des traits pervers sur le mode d’une comédie faussement légère.

Ce cauchemar satirique critique l’Union soviétique. Il a valu à son auteur de n’être jamais joué de son vivant. La pièce est montée pour la première fois en 1969 en Allemagne. Elle est jouée en 2011 au festival d’Avignon. La voici programmée à Bollène et sa région, comme nous le confirme Laetitia Hivin, présidente : « Nous jouerons le samedi 6 juin à 20h30 à l’Espace de l’Amitié, et le lendemain dimanche 8 juin à 15h à Pont-Saint-Esprit au festival « Coté jardin ». Puis plus tard à Carsan et Taulignan, et peut-être à Mondragon. »

Autrement dit, l’Atelier Théâtre exporte l’entité théâtrale bollénoise qu’il assume depuis quelque trois décennies. Contact : 01.66.33.70.92 ou 06.65.94.52.91  

  

            

  
   
   

     

  

  

Une quinzaine de comédiens étonnamment bien soudée dans un répertoire engagé

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