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Ville de Mondragon - Environnement - Mercredi 12 Avril 2023
Méthaniseur :
les opposants toujours en lutte
Une enquête publique cautionnée par la Préfecture

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Le président Alain Rodriguez argumente devant encore trop peu d'audience.

L'appel à la mobilisation générale, la distribution de tracts et une pétition totalisant près d'un millier de signatures se soldent à ce jour par une réunion contestataire, récemment proposée par l'association Aménager à Bollène et ses environs (ASNBE) au Domaine de La Tapie à Mondragon. Au vu d'une assistance, certes attentive mais quantativement moyenne, trop d'absents ignorent encore le but pervers du projet MéthAlcyon : l'installation d'un méthaniseur dans une zone inappropriée, par ailleurs déjà impactée par de nombreuses nuisances industrielles.

Le dénouement de cette polémique, qui dure depuis plusieurs mois (voir nos éditions antérieures), n'est pas à l'ordre du jour. Seule nouveauté appréciable : la Préfecture qui cautionne une enquête publique. Le schmilblic avance donc à pas lents. C'est le constat de Katy Ricard, militante aguerrie (maire de Mornas et vice-présidente de l'interco) qui sonne le tocsin : "Il est temps que tous prennent leur destin en main !"

L'argumentation d'ASNBE

Avec l'appui de son bras droit Denis Maucci, voici l'essentiel de l'intervention du président Alain Rodriguez. "La méthanisation est un progrès par rapport à l'incinération. D'où l'utilité des unités agricoles dans les régions d'élevages ou industrielles et de valorisation des déchets. Oui pour l'implantation d'unités gérées par les collectivités locales sur des sites industriels. Pour le cas mondragonnais, le site du traitement des ordures ménagères du Syndicat des Portes de Provence à Roussas (26) semble très adapté. Non au projet Méthalcyon à Mondragon qui n'est pas agricole et n'a pas sa place sur les terres de La Tapie. Risques encourus : pollution des terres et de la nappe phréatique, infiltration par l'épandage des digestats, pollution des forages domestiques, insécurité routière par un flot continu de camions sur la Via Rhôna fréquentée par de nombreux cyclistes, altération du cadre de vie avec une verrue dans le champ visuel de la forteresse classée de Mornas, etc."  

Un habillage en vert

L'ASNBE poursuit : "Méthalcyon se targue d'une expérience acquise pour le traitement des déchets. Or depuis 1996, la plateforme Alcyon génère des nuisances olfactives, objets de multiples réclamations à la DREAL. D'où l'inquiétude des riverains de lui voir confier une unité plus dangereuse (risque d'explosion, pollutions, nuisances), avec l'épandage de digestats présentant des risques sanitaires et biologiques majeurs."

Ce réquisitoire se complète avec une synthèse de la production de céréales en Vaucluse et besoins d'intrants agricoles pour Méthalcyon. Une bataille de chiffres (trop longue à détailler ici) montre encore l'inaptitude d'un méthaniseur à Mondragon. L'ASNBE d'en conclure : "C'est un projet industriel, car les intrants agricoles seraient très inférieurs aux 51% réglementaires. D'autre part, l'annonce de la construction de plusieurs autres méthaniseurs dans le Vaucluse raréfierait davantage  les ressources issues des culture pour l'unité mondragonnaise."

S'y ajoute une diatribe "Agir pour le territoire" de Serge Bastet, agriculteur, qui, à partir du postulat Méthalcyon, compare ironiquement le vrai et le faux, et dénonce "l'habillage en vert d'un projet industriel".        J. P.

   
Katy Ricard, militante aguerrie                    L'ASNBE monte au créneau             Méthalcyon passablement chahuté
              



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