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Ville de Bollène - Exposition - Lundi 6 Janvier 2014
Centre de documentation historique sur l’Algérie, le Maroc et la Tunisie (CDHA)
Algérie : paroles et images d’un exode massif  
Communauté harkie

      

Des paroles d’exode sont actuellement l’objet d’un manifeste qui émerge du Centre de documentation historique sur l’Algérie, le Maroc et la Tunisie (CDHA), sis à Aix-en-Provence. Il rappelle qu’en 1962, un million de Français sont contraints de quitter leur terre natale.

L’ampleur du drame s’étend sur près d’une vingtaine de panneaux. Cette chronologie implacable égraine les événements : accords d’Evian, 26 mars et 5 juillet 1962, quotidien insoutenable, rapatriement des Harkis, stigmatisation et rejet, etc.

Les témoignages, écrits et photographiques, sont d’une véracité incontournable, reprise par les médias de l’époque. Qu’en dire de plus aujourd’hui ? Au travers du témoignage de son premier magistrat, la ville de Bollène vibre d’une émotion particulière.

Une part de vécu

Le discours inaugural de Marie-Claude Bompard a particulièrement ému l’assistance : « Avait-on déjà connu dans l’histoire de France un tel exode massif ? Pour l’avoir personnellement connu, ce grand dérangement, selon un terme d’outre-Atlantique, fut une tragédie, résumée par ce choix : la valise ou le cercueil. »

Nourri de vécu, son souvenir évoque les Pieds-Noirs notamment rejetés de Marseille, accusés d’être des capitalistes, « voire des colons à cravache », comme le rapportait Camus en dénonçant cette désinformation. Mieux qu’une exposition de plus, plaquée sur le présent qui rafraîchit sa conscience, celle-ci trouve une résonance distinctive à Bollène et entend restituer « la vraie histoire des rapatriés d’Algérie, leur exil définitif, la fin d’un monde chéri, l’adieu à une terre travaillée, irriguée de sueur et de sang, la fin d’une belle aventure de 132 ans de présence française en Algérie. »

Parmi la nombreuse assistance, présente au vernissage, citons celle de Rachida Amri, présidente du comité local des Anciens combattants français musulmans et leurs enfants (ACFME), du capitaine Jean Fadarel, dont la fin de carrière a souffert d’avoir soutenu les Harkis, et d’Ada Kradoui, ancien rapatrié spécialement venu d’Arras (Pas-de-Calais).

Exposition à l’espace Ripert. Entrée libre. A consulter : www.cdha.fr


La vraie histoire des rapatriés d’Algérie par Marie-Claude Bompard.. 


Le capitaine Jean Fadarel, Rachida Amri et Ada Kradoui. 
    
  
  
Photos CDHA
  
Photos CDHA

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