Allions-nous
enfin vers la fin de cette mésentente endémique entre la Ville et l’Association
pour la Mise en Valeur du Patrimoine de Bollène (AMVPB) qui a tenu son
assemblée générale au Château de Gourdon ? Un fait majeur le
laissait supposer : la présence de Claude Raoux, adjoint au
patrimoine, invité à la réunion. Parmi l’assistance, un frémissement
tendait vers la concertation.
Or,
Jean-Marc Barreau, président de l’AMBPV, n’a pas joué la carte de
l’apaisement en rappelant d’emblée dans on rapport moral
« un contexte relationnel difficile avec la municipalité,
la suppression de la subvention (750 €) et les dépenses liées aux
frais de procédure pour sauver l’îlot du Peuple de la destruction. »
Cette démolition,
aujourd’hui effective, « n’est que celle de taudis sans intérêt
patrimonial », selon la municipalité. Laquelle, toutefois,
« renonce à son projet initial de réaménagement pour améliorer
une situation bancale, non conforme au PLU », selon l’AMPPV.
En substance, Jean-Marc Barreau « oppose la médiocrité
municipale aux règles d’art exigées par le patrimoine ».
Publiquement agressé, Claude Raoux, « constate un dialogue
impossible et dément les inexactitudes reprochées à la Ville. »
Selon son
budget, la Ville étale ses travaux. Citons l’actuelle restauration de
la collégiale Saint-Martin, le lancement d’une souscription pour les
travaux et la réouverture de l’église Saint-Martin (rue de la Paix),
un vaste projet concernant le site troglodytique de Barry, etc. Reste
notamment en souffrance la réhabilitation du centre ancien dont la rue
Plan de Grignan, objet de dossiers inaboutis entre la Ville et l’AMBPV.
L’outil
en main
Privée
de grands moyens, avec un solde financier limité à 3453,87 €, l’AMBV
dresse quand même un bilan d’activités : journées européennes
du patrimoine, atelier de restauration de vieux outils, sorties pédestres
patrimoniales, parrainage de l’association « L’outil en main »
destinée au développement d’ateliers de sensibilisation pour les
9-14 ans. Dans l’attende d’un local adapté, sollicité auprès de
la Ville, une entreprise bollénoise a mis à disposition ses locaux. Un
atelier a aussi été efficacement animé durant trois trimestres à
l’école élémentaire Giono.
Les
lettres de l’association reprennent en détail les activités de l’AMBPV.
Le n°10 (paru en juillet 2013) comporte un historique sur le sculpteur
bollénois Jean-Baptiste Mezangeau, dû à l’historienne locale
Marianne Bignan, et un exposé sur « La vie des métiers »,
dû au peintre-décorateur Jean-François Paquet.
Le bureau
reste inchangé avec principalement Jean-Marc Barreau, président ;
Aksana Nicoletti, secrétaire, et Stéphen Calvagrac, trésorier.
L’effectif de l’association se limite aujourd’hui à une trentaine
d’adhérents qui ont effectivement réglé leur cotisation annuelle,
fixée de 5 € à 50 € selon le degré de sympathie, mis à mal par
les remous. Une visite du château, commentée par Mélanie Martel,
propriétaire, et une dégustation de vin ont conclu la réunion.
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