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Ville de 
Mondragon
Confinement (suite)
La route est longue... mais pas si vilaine
jusque dans les méandres du rêve !

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Jeudi
9 Avril 2020
    

    
Vous disiez confiné ?
Allons donc !

Je croyais tenir la route, mais j'ai laissé passer deux jours sans rien vous dire. Mes virées sont soudain un pau molles du genou. La pandémie immobilise le temps présent. Alors j'ai ressuscité quelques images du passé, revisité l'histoire du village et de son Dragon légendaire, refait le tour du monde avec mes voyages... Et après ? Je ne suis pas sûr d'être très suivi. A  quand le déconfinement ? On n'arrête pas d'en repousser la fin. La route est longue.


On ne sait jamais trop
où ça mène, une route !

Justement, à propos de route, celle qui hante mes rêves n'est jamais la bonne. Elle sillonne une invraisemblable saga. D'une nuit à l'autre, elle enchaîne des situations abracadabrantes. Je suis à vélo, puis sans transition au volant ma Wolkswagen Up. Je quitte Mondragon, me dirige vers Bollène, mais pénètre le coeur d'une grande métropole... Peut-être bien San Francisco ou Pékin... Non : plutôt Léningrad ou Mexico... Helsinki ou Bangkok... Je suis paumé. Je marche dans les rues. Je cherche sans doute un hôtel..? Oui, c'est cela ! Mes compagnons de voyage m'y attendent... Mais où ai-je garé ma voiture ? Je la retrouve sur la place des Récollets... à Bollène ! 

Au moment même où je crois saisir le volant, en réalité, j'enfourche mon vélo... Qu'importe : direction le bercail à Mondragon... Hélas ! Au sortir de la ville, un rond point fallacieux me bifurque vers la gare Saint-Charles à Marseille, (où j'ai de la famille). C'est plus que sûr, je vais louper le train pour Paris, où m'attend ma mère... Pfff ! Maman est morte en 2005. Et la famille a quitté la région parisienne en 1949 pour Mondragon. Mon frangin Henry est alors âgé de 6 mois. Et moi de 11 ans. Le chantier pharaonique du canal en est encore à ses débuts... 

Un rai de lumière chatouille mon lavabo, assez proche de mon lit. Le soleil pénètre mieux ma maison depuis l'extraordinaire réhabilitation du centre ancien. Ce matin, je me suis réveillé assez tard. J'ai honte... Bof ! Pourquoi ? Ce nouveau jour sera celui d'un confiné. Que mangerai-je à midi ? Hier, dûment pourvu de mon attestation de déplacement dérogatoire, je suis allé remplir mon caddie chez Leclerc à Bollène. Entre autres, j'ai de quoi me mijoter un coq au vin ou une variante de poulet basquaise... 

Pas trop de télé. L'actuel journal me déprime. J'en pleure (avec de vraies larmes). Une sieste sur le canapé m'emberlificotera de nouveau... Pékin ? Mexico ? Reykjavík ? Non : la place du 18 Juin à Bollène... ou la rue Emile Zola à Mondragon, juste en face de cette si jolie fontaine aux douze jets d'eau, répartis le long d'un bassin entre un globe terrestre et un gros oiseau, le tout surplombé par un panoramique gauche-droite : clocher Sainte-Trophime / château féodal sur la colline - prolongement de la rue Anatole France... C'est ce que je vois de mes fenêtres. Il y a plus malheureux que Meszigues comme confiné !                                                    J. P.


Le décor d'un confiné pas trop mal loti... j'habite la maison aux volets rouges (à gauche).
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