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Depuis
septembre dernier, M. le curé a charge de la paroisse
Saint-Martin. Une succession qu’on pouvait craindre difficile après
le départ du charismatique père
Eloy Pascual-Arias, auquel
il succède. Or, au-delà d’une discrétion voulue « digne
du sage qui écoute » comme il se plaît à dire, le nouvel
officiant dégage une sympathie palpable qui lui a valu l’accueil
chaleureux des Bollénois.
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D’origine
bretonne, il apprécie sa nomination dans le Midi, au point d’avoir
souhaité auprès de l’évêque « un ministère d’au
moins dix ans à Bollène ». Voilà qui romprait la « valse »
des prêtres, mutés d’une paroisse à l’autre tous les trois ou
quatre ans.
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A
la fois sévère et affable, le nouveau prêtre marque déjà son empreinte. D’une
part, il ferme la collégiale aux spectacles et agapes associatives de
la kermesse paroissiale. D’autre part, son souci d’échange vient
de lui inspirer un débat au presbytère autour du film « Des
hommes et des dieux », de Xavier Beauvois, qui déchaîne
l’enthousiasme unanime des critiques et du large public.
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A
quelques nuances près, au-delà des clivages religieux, tous
s’accordent à reconnaître là un poignant témoignage
d’humanisme. Ce peut être une forme d’œcuménisme, un retour aux
valeurs universelles, une gifle à l’individualisme forcené si
largement répandu. Ces réflexions, soulevées par M. le curé, corroborent parfaitement son souci d’intégration.
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